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07 giu 2020

Per fortuna che c'è l'Europa

di Luciano Caveri

Dirsi "europeisti" di questi tempi vuol dire scontrarsi troppo spesso con chi non capisce un tubo, ma subisce un quotidiano lavaggio del cervello di chi odia l'Europa e le ascrive qualunque responsabilità. Un tempo mi giravano le scatole e combattevo sul tema, senza omettere critiche ed insoddisfazioni verso questa Unione che abbiamo. Ho poi deciso di lasciar stare nel nome del "quieto vivere" e della considerazione che chi meno sa e più è combattivo, chiuso nella sua gabbietta di certezze, tipo criceto nella ruota. In questa fase, tra l'altro, si attendono gli aiuti comunitari all'Italia, che non può fare la schizzinosa, ma è anche vero che la componente "pentastellata" del Governo Conte freme, perché vuole restare al Governo e perché sa bene che il consenso popolare sta finendo, per cui attualmente - come fa per altre cose il Partito Democratico, che ormai non si può neanche più vedere - deve far finta che il loro feroce antieuropeismo sia stato dismesso, mentre è nel loro "dna". Leggevo un articolo interessante di Pierre Haski su "L'Obs": "Une nouvelle fois, c'est dans la crise que l'Europe avance. La négociation n'est pas terminée mais l'optimisme est de mise à Paris, Berlin et Bruxelles, après l'annonce du plan de relance de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Reprenant en partie celui qu'avaient présenté une semaine plus tôt Emmanuel Macron et Angela Merkel, il a créé la surprise: il accepte pour la première fois un endettement commun des 27 pays de l'UE pour des subventions budgétaires - et pas seulement des prêts - aux régions et secteurs les plus touchés par la pandémie. C'est un test "existentiel" pour l'Europe; il est en passe d'être réussi".

"La suite dira si ce geste est aussi "historique" qu'il y paraît - prosegue l'articolista - mais il représente assurément un moment important dans les annales de la construction européenne. Un moment pas nécessairement "hamiltonien" - d'après Alexander Hamilton, qui, en 1790, avait convaincu les tout jeunes Etats-Unis de créer une dette commune, consolidant les bases du fédéralisme américain - comme on l'entend, car il ne s'agit pas encore d'un mécanisme permanent mais d'un coup unique, lié à des circonstances exceptionnelles. Il n'empêche, cette expression de solidarité était attendue, nécessaire, face aux effets destructeurs de cette pandémie qui n'a pas frappé le continent de manière égale. Son absence aurait signifié qu'il n'y a pas de conscience d'un "destin commun" des Européens et que la vision thatchérienne d'une construction purement économique l'avait emporté". Per ora non si può vendere la pelle dell'orso, ma sicuramente chi sparava su Bruxelles oggi è in difficoltà, pensando alle scelte della Commissione europea ed al coraggio della "Bce", che ci tiene su i pantaloni. Aggiunge Pierre Haski: "De fait, cette crise fait apparaître une nouvelle fois "trois Europe", comme l'exprime souvent Emmanuel Macron: la première, dans laquelle se retrouvent la France, l'Allemagne et quelques "historiques", a une vision géopolitique, marquée par les guerres et la nécessité de construire un ensemble politique; la seconde, dans laquelle se retrouvent les Etats dits "frugaux" comme les Pays-Bas ou le Danemark, pour qui l'Europe se limite au marché unique et aux avantages économiques; la troisième, plus complexe, recouvre les pays ex-communistes, qui en veulent à l'Europe de l'Ouest de les avoir "abandonnés" pendant si longtemps, et peinent à trouver leur place dans une construction conçue sans eux. Ces clivages sont profonds, durables, et pèsent lourd dans la difficulté d'avancer de manière cohérente à 27, malgré le départ du Royaume-Uni qui appuyait en permanence sur le frein. Trois facteurs militent toutefois pour permettre à l'Union d'avancer aujourd'hui. Le premier est immédiat: la nécessité de sortir tous ensemble de la crise économique provoquée par le coronavirus; la prospérité du marché unique en dépend, même les "frugaux" doivent le reconnaître. Le second est le bouleversement géopolitique, avec l'implacable rivalité sino-américaine: que l'Europe renonce à être un "pôle" autonome dans ce monde de plus en plus bipolaire, et elle sera vassalisée, technologiquement et politiquement. C'est d'ailleurs le sort qui menace le Royaume-Uni, parti au mauvais moment... Le troisième est plus difficile à définir: c'est cette "communauté de destin" qui lie les Européens malgré leurs différences culturelles, historiques, voire d'intérêts. Elle se révèle à chacun, dans toute son évidence, dès qu'on s'éloigne du continent; elle est plus difficile au quotidien. Le "coronavirus" exacerbe les situations préexistantes, il ne les transforme pas. Il aura, peut-être, pour vertu - la seule - de nous rendre plus résilients et plus conscients de nos fragilités; et, peut-être aussi, plus européens dans cet effort de relance, commun et solidaire". Già, la sfida è notevole e la diplomazia europea di "Giuseppi" e del prode Di Maio fa acqua da tutte le parti e, se non fosse stato per la presidente della Commissione e il duo franco-tedesco, saremmo in braghe di tela, ancora più di quanto lo siamo.