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31 ago 2015

Courmayeur - Chamonix: collaborare,non sfidarsi

di Luciano Caveri

Anche se mi considero un "nazionalista valdostano" - ma detto da un federalista suona come un'appartenenza senza ostilità alcuna verso gli altri, da buon cittadino del mondo - resta inteso che ogni esagerazione nazionalistica mi fa venire l'orticaria. Per capirci: ottimo e divertente che siano venute la "Frecce Tricolori" per i 150 anni dalla scalata del Cervino, ma visto l'afflato nazionalistico che ha avvelenato per tanto tempo l'alpinismo, mi sarebbe piaciuto che a incontrarsi in quel cielo ci fosse stata anche la "Pattuglia acrobatica svizzera", tanto per dare un senso congiunto delle celebrazioni. Evitando quel rischio, nella sua inutilità, di giocare "a chi ce l'ha più lungo" (scusate l'espressione volgare ma nella testa di certi nazionalisti c'è davvero un problema fallico, come dimostra ampia letteratura).

Per questo mi fanno ridere certi ragionamenti patriottardi che riguardano l'arditezza tecnica della nuova "Funivia del Monte Bianco", chiamata "Skyway" in barba alla francofonia con un anglicismo segno di provincialismo e non certo di mondialismo, come gioiello dell'industria italiana, quando la parte funiviaria la si deve ad un'azienda austriaca (con costola "Italia" in Sud Tirolo), che si chiama "Doppelmayr - Garaventa". E, al di là della questione dei costi finali dell'opera che mi incuriosiscono, mi preoccupano certi discorsi di concorrenza attorno al Monte Bianco con i francesi, come se Chamonix - che fino all'annessione della Savoia da parte dei francesi nel 1860 era, come la Valle d'Aosta, sotto i Savoia - fosse un nemico da battere e non una destinazione con cui collaborare. Per questo mi è piaciuto molto l'articolo di Antoine Chandellier, ieri su "Le Dauphiné Libéré" che ricorda la vita della funivia dell'Aiguille du Midi: "L'installation est une vieille dame dont la génèse commence... voilà 110 ans. Dès 1905 est lancé le premier téléphérique en direction de la vallée Blanche. Inauguré pour les Jeux olympiques de 1924, dont il desservait la piste de bobsleigh, le funiculaire aérien des Glaciers fut le premier en France et le troisième au monde à transporter des voyageurs. Censé rallier le col du Midi (3.600 mètres), deux guerres, deux faillites et des difficultés techniques eurent raison de cette première tentative de liaison vers l'aiguille du Midi, stoppée à mi pente. C'est bien dans ses vestiges, à moins d'un kilomètre à vol d'oiseau, que l'histoire du téléphérique actuel trouve sa source. À partir de 1950, l'ancien appareil achemina hommes et matériaux qui permettront ainsi à l'été 1955 d'ouvrir cette liaison finale hors normes vers le piton de l'aiguille du Midi (3.777 m.), d'une seule portée par la face nord. Soixante ans plus tard, vingt millions de voyageurs ont été hissés là-haut. Aujourd'hui, japonais, indiens et visiteurs du Golfe persique voisinent dans la benne rouge avec les alpinistes. Pour Pierre-Louis Roy, spécialiste des téléphériques, son dimensionnement n'est pourtant pas en phase avec sa réputation mondiale. C'est aussi pour cela qu'il reste plutôt bien inséré dans le site: «Rénové en 1991, son système date un peu. En terme de débit, de confort, c'est un appareil franchouillard au regard de ce que l'on trouve ailleurs, en Suisse par exemple»". Poi si passa al problema della concorrenza e mi pare che regni il buonsenso con un pizzico di umorismo: "De l'autre côté du massif, les Italiens ont depuis cet étéleur super-téléphérique du Mont-Blanc (3.462 mètres). Monumental. «D'un côté on a le confort et des cabines tournantes, de l'autre la magie de la face nord sous le Mont Blanc. Et quatre cents mètres de plus qui feront toujours la différence», commente Roy. Ce qui laisse une longueur d'avance à l'aiguille dont le tarif est pourtant plus élevé (57 euros contre 45 euros, aller-retour). «Une concurrence? Quelle concurrence? Nous sommes complémentaires», s'étonne Mathieu Dechevanne, P-DG de la Compagnie du Mont-Blanc. Pour preuve, cet été, l'aiguille du Midi connaît une affluence de vingt deux pour cent supérieure à l'an dernier. Mieux que 2013, exercice de référence. «Quand nous avons connu des journées à 5.500 visiteurs, la limite, de l'autre côté ils étaient à trois milles». Vers un record... Pour l'exploitant français, la véritable concurrence sur cette clientèle excursionniste se situe en Suisse, à Zermatt - dont le téléphérique du Petit Cervin à 3.883 mètres a dépossédé l'aiguille de son record d'altitude dans les Alpes - ou Grindelwald. Là-bas, le train de la Jungfrau à près de 3.500 mètres a attiré 850.000 visiteurs en 2014. «Comme nous, ils optimisent le panorama, là où le Monte Bianco joue la carte du confort et de l'architecture». Et le franc suisse fort joue en faveur de la destination française. Pour capitaliser sur la vue et l'expérience, un vaste plan d'aménagement au sommet s'achève en 2016 avec un pipeline permettant de faire le tour du piton central. Bref, si le moteur ronronne, la carrosserie se veut rutilante. Après un musée et la cage en verre du Pas dans le Vide, l'Aiguille du Midi se met à la page. Soixante ans après, elle reste le baromètre de l'activité de la capitale de l'alpinisme. «Quand l'aiguille prend froid, Chamonix s'enrhume» selon un dicton local»". Insomma bisogna prendere le cose dal verso giusto e capire che questa zona delle Alpi, smettendola con punzecchiature e furberie (per altro nessuna autorità di peso francese era presente a Courmayeur all'inaugurazione dello "Skyway" ed è stata un'occasione perduta), o entra nell'ottica della sinergia - specie per la clientela di lungo raggio - oppure si sarà perdenti e incoerenti con la politica del buon vicinato con chi ha con noi antichi legami storici, oltreché di prossimità geografica. Pensando poi, nel caso di specie, che i due versanti "funiviari" hanno nella liaison via cavo, detta "Funivia dei Ghiacciai", una grande opportunità assai spettacolare da sfruttare obbligatoriamente in tandem.