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14 mag 2025

Contro gli zombie digitali

di Luciano Caveri

Esiste una guerra in corso senza spargimenti di sangue ed è fatta da estenuanti battaglie quotidiane.

Chiunque abbia figli adolescenti osserva, alla fine con una certa impotenza, il dominio del telefonino connesso con il mondo nelle loro vite.

Ci sono discussioni, proibizioni, sermoni e ci si sente sconfitti e pure carichi di disagio.

Infatti, ci si rende conto di una loro esistenza fissata nello strumento digitale, i suoi contenuti e le sue lusinghe e loro, i nostri figli o nipoti, paiono da una parte non capire e dall’altra ti ritorcono contro il fatto che anche tu - adulto moralizzatore - sto telefonino ce lo hai sempre in mano.

È difficile ammettere che anche noi rischiamo di esserne vittime, ma ci copre l’alibi - in parte veritiero - che abbiamo nel suo uso una diversa consapevolezza.

Leggo, nei suoi ragionamenti condivisibili, come risponde l’editorialista di Le Monde Philippe Bernard ad una domanda che si pone rispetto a “notre impuissance face aux ravages des écrans et des réseaux sociaux sur les enfants et adolescents d’aujourd’hui?”.

Il punto di partenza: “Paradoxalement, les parents surveillent infiniment plus leurs enfants qu’autrefois, mais acceptent, bon gré mal gré, qu’ils passent des heures (entre trois et cinq par jour chez les 7-19 ans) rivés sur des écrans. Une pratique qui altère durablement les capacités intellectuelles des petits et incite les adolescents à guetter compulsivement des signes de reconnaissance, leur donne en exemple des stéréotypes absurdes de beauté ou de sexualité, les confronte à la violence et à la pornographie, les place sous la domination de harceleurs, de charlatans et de semeurs de haine”. E ancora: “L’ampleur des dégâts sont établies. « Nous avons des données solides et pourtant il ne se passe rien. (…) Il s’agit de la santé des enfants, or on s’en fout », déplorait, fin avril, Bruno Falissard, président de la Société française de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent, cosignataire d’un texte alarmant réclamant des mesures de prévention au gouvernement.

Développement du langage et des capacités cognitives freiné, hyperexcitation permanente, troubles du sommeil et de la vision, intolérance à la frustration… Les écrans ne sont « pas adaptés à un cerveau en développement » et devraient être bannis chez les enfants de moins de 6 ans, y tranchaient cinq sociétés savantes”.

Già, il capitolo dei divieti e di un età minima per l’uso di telefonini e tablet fissata per legge. Nel mondo si procede a spizzichi e bocconi e l’applicazione resta problematica, così come le eventuali sanzioni.

Prosegue Bernard: ”Quant aux ados, leur addiction aux réseaux sociaux « réduit drastiquement leurs interactions sociales de visu » et « confisque l’apprentissage social », autrement dit la connexion émotionnelle aux autres, « aussi cruciale pour le développement social que le mouvement et l’exercice pour le développement physique », explique le psychologue social américain Jonathan Haidt dans Génération anxieuse.

Il tient le remplacement des jeux de l’enfance par le smartphone pour « la cause majeure d’une épidémie internationale de maladie mentale chez les adolescents », une « catastrophe » marquée par l’explosion du nombre d’épisodes dépressifs, d’automutilations et de suicides aux Etats-Unis, surtout chez les filles.

Un constat proche émane désormais de multiples institutions, qui justifierait l’application du principe de précaution. En septembre 2024, l’Organisation mondiale de la santé s’est inquiétée de ce que « 11 % des adolescents montrent des signes de comportement problématique vis-à-vis des médias sociaux, (…) subissant des conséquences négatives » comme « des symptômes semblables à ceux de l’addiction » et « l’abandon d’autres activités».

Roba da brividi e stigma per una generazione e l’editorialista si appiglia ad uno studio: ”En 2023, Amnesty International a estimé que « le modèle économique de Meta, Google, TikTok et autres géants du numérique, reposant sur la captation de l’attention » et visant à « collecter toujours plus de données personnelles », porte des « atteintes aux droits humains ». Centrée sur TikTok, son enquête menée dans plusieurs pays constate que « les algorithmes surpuissants [de cette plateforme] peuvent attirer les comptes d’enfants dans des “spirales” de contenus qui idéalisent et encouragent les pensées dépressives », et qualifie son modèle économique d’« intrinsèquement abusif » ”.

Taglio il pezzo più propriamente legato alla discussione francese attualmente aperta e lascio le sue conclusioni cupe: “Les géants du numérique ont jeté leurs anciens masques de « génies sympas » pour s’afficher en alliés zélés du chaos trumpiste et ce cauchemar politique et sociétal assombrit les promesses de communication et d’éducation universelles du Web.

N’est-il pas temps, pour la France et pour une Europe en quête de souveraineté et d’affirmation de ses valeurs, de s’ériger en espace où les adolescents sont protégés de la jungle addictive et harcelante des réseaux sociaux? L’enjeu de la réglementation est immense et complexe, entre libertés, sécurité et santé, entre diplomatie et commerce international. Raison de plus pour s’y attaquer au plus vite, avant que, intelligence artificielle aidant, les Musk, Zuckerberg et Bezos ne mettent à exécution leur dernière menace : remédier à l’isolement social auquel ils contribuent et dont ils profitent aujourd’hui… en nous fournissant des amis grâce à leurs robots conversationnels”.

Già oggi questo avviene e lo vediamo anche noi adulti con certi prodotti dell’Intelligenza Artificiale, che si dimostrano affettuosi se non seduttivi, scimiottando le emozioni umane. Non si tratta, tornando al punto, di scaricare sulle famiglie tutto il peso di cambiamenti che incombe sul futuro dei ragazzi, anche se gli obblighi educativi genitoriali restano tutti. Ma di avere regole per i grandi del Web e dell’IA, smettendo di dirci che ogni inquadramento di legge sia una sorta di attentato alle libertà.