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30 set 2015

Bernanos e l'ottimismo (renziano)

di Luciano Caveri

Un animo tormentato, anche politicamente, quello dello scrittore francese Georges Bernanos (1888-1948), che ha scritto parole illuminante sui pessimisti e sugli ottimisti, che forse faranno sorridere, ma devono anche far pensare. Scrive Bernanos: «Le pessimiste et l'optimiste s'accordent à ne pas voir les choses telles qu'elles sont. L'optimiste est un imbécile heureux. Le pessimiste est un imbécile malheureux. Je sais bien qu'il y a parmi vous des gens de très bonne foi, qui confondent l'espoir et l'optimisme. L'optimisme est un ersatz de l'espérance, dont la propagande officielle se réserve le monopole. Il approuve tout, il subit tout, il croit tout, c'est par excellence la vertu du contribuable. Lorsque le fisc l'a dépouillé même de sa chemise, le contribuable optimiste s'abonne à une revue nudiste et déclare qu'il se promène ainsi par hygiène, qu'il ne s'est jamais mieux porté». (…)

«Neuf fois sur dix l'optimisme est une forme sournoise de l'égoïsme, une manière de se désolidariser du malheur d’autrui - continua Bernanos - c'est un ersatz de l’espérance, qu'on peut rencontrer facilement partout, et même, tenez par exemple, au fond de la bouteille. Mais l'espérance se conquiert. On ne va jusqu'à l'espérance qu'à travers la vérité, au prix de grands efforts et d'une longue patience. Pour rencontrer l'espérance, il faut être allé au-delà du désespoir. Quand on va jusqu'au bout de la nuit, on rencontre une autre aurore». Poi prosegue nel suo ragionamento: «Le pessimisme et l'optimisme ne sont à mon sens, je l'ai dit une fois pour toutes, que les deux aspects, l'envers et l'endroit d'un même mensonge. Il est vrai que l'optimisme d'un malade peut faciliter sa guérison. Mais il peut aussi bien le faire mourir s'il l'encourage à ne pas suivre les prescriptions du médecin. Aucune forme d'optimisme n'a jamais préservé d'un tremblement de terre, et le plus grand optimiste du monde, s'il se trouve dans le champ de tir d'une mitrailleuse, est sûr d'en sortir troué comme une écumoire. L'optimisme est une fausse espérance à l'usage des lâches et des imbéciles. L'espérance est une vertu, virtus, une détermination héroïque de l'âme». Ognuno a proprio gusto può pensarla, naturalmente, come vuole. E per altro io stesso confesso di essere generalmente un ottimista, ma forse mi salvo perché credo di dare al termine una valenza non ottusa, ma speranzosa. Ci pensavo vedendo quanto nell'azione dell’ottimismo costi quel che costi di Matteo Renzi residuino alcuni dei dubbi di Bernanos, perché questo modo di vedere le cose, da un annuncio all'altro, spesso in contraddizione fra loro ma sempre per piacere agli altri, c'è qualche cosa di estremamente pericoloso. Perché in sostanza c'è il rischio di rendere artefatta la realtà, costruita non su solide speranze, ma su un continuo e martellante effetto annuncio. Comportamento che si accompagna anche alla scelta, a rotazione di nemici («gufi» nel lessico renziano), che diventano capri espiatori di certe mancate concretizzazioni delle promesse fatte. Un gioco infinito amico-nemico, che diventa sfibrante per le Istituzioni nel nome di cambiamenti che si spostano sempre nel tempo e, se avvenuti, sono distantissimi dagli esiti comunque preannunciati. Insomma, viviamo tempi che definire strani è un eufemismo e che preoccupano per la semplice ragione che profonde e pesantissime divisioni e grandi rancori si verificano nel cuore della società in una sorta di nuova edizione delle vecchie battaglie fiorentine (Firenze ormai domani con un suo "cerchio magico") fra guelfi e ghibellini. Tutto torna a rendere la lotta perenne una caratteristica che fa male.