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26 mar 2009

Les enfants d'aujourd'hui

di Luciano Caveri

J’ai participé à l’anniversaire d’une fillette qui a fêté son premier an de vie. Des heures pleines de joie comme celles qui chaque jour réchauffent le cœur des parents et des amis: les enfants demeurent un mystère merveilleux pour ce mélange entre ingénuité et conscience que les scientifiques nous expliqueront un jour. Quand tu les observes il est fascinant de penser à ce qui est inné, transmis par les gènes des parents, et à ce qui est conséquence de l’environnement et de l’éducation qu’ils reçoivent. Un exercice bénéfique pour les adultes aussi, comme cela arrive lorsqu’on entre dans le cabinet d’un psy. L’anniversaire a été organisé de manière traditionnelle et je ne vous raconterai donc pas les détails, mais il a été pour moi l’occasion pour remarquer un phénomène qui devient de plus en plus normal, ce que les autres invités m’ont également confirmé par la suite. La petite a un frère, qui n’a que quelques années de différence et, comme cela est arrivé même dans ma famille, avec des enfants nés un après l’autre, on est naturellement amenés à éviter que l’aîné souffre de jalousie. Nous avons donc tous trouvé des stratégies pour éviter les conflits ou les difficultés, avec des comportements équilibrés. J’avoue avoir lu des textes sur l’argument pour en comprendre d’avantage, même si, comme beaucoup de papas - en profitant d’une vie très chargée - j’ai laissé que la maman s’occupe d’une très grande partie du vrai travail: je n’en suis pas fier et je m’en excuse publiquement!

Le fameux jour en question j’ai vu que les invités se présentaient avec deux cadeaux équivalents, pour la fille et pour le garçon, et on en est arrivés à deux gâteaux séparés, garnis de bougies soufflées par les deux enfants séparément, bien que l’anniversaire ne fût que celui de la petite. Le but était évidemment de mettre à l’aise le garçon et d’éviter que l’attention pour sa sœur lui donne l’occasion d’être jaloux. Un égalitarisme en toute bonne foi et plein d’amour. Mais personnellement je crois que cette attitude donne lieu à des équivoques; elle est le fruit d’une société riche - qui n’a pas de problèmes à multiplier les cadeaux - et pas sûre d’elle parce qu’elle a des difficultés à dire à un enfant: «c’est l’anniversaire de ta sœur». Je comprends la banalité de cet exemple et je ne voudrais pas qu’on pense que j’en fais une question universelle. Mais ma crainte est que nos enfants – et nous le faisons pour leur bien - risquent de devenir trop gâtés, bien plus que cela a pu arriver pour notre génération. Mais de plus, et cela est vrai pour nous, les parents d’aujourd’hui, nous sommes obsédés par des informations contradictoires qui nous donnent l’illusion d’être des petits psychologues et donnent lieu à de nouveaux comportements, comme par exemple la double fête. Je me demande souvent ce que nous avons pu voir, en vivant les changements les plus importants de la société valdôtaine de ces dernières années. Nous avons, je pense, vu la pauvreté et la sobriété défiler sur la passerelle éblouissante du boom économique. Mais nous étions mis en garde dans nos mœurs et nos comportements par un passé difficile et par un développement qui n’effaçait pas les souvenirs encore vivants d’une enfance faite d’habitudes visant à économiser, indépendamment de la classe sociale. Des exemples: on ne jetait jamais le pain, les vêtements passaient de génération en génération, on ne faisait de cadeaux que pour les vraies fêtes, les caprices n’étaient pas plus que des caprices. Je ne sais pas si cette conscience existe à présent. Je vois des enfants trop écoutés qui se transforment en petits dictateurs entourés de parents énervés et de grands-parents faibles, bien différents de ceux de notre enfance, prêts à rappeler la faim, les difficultés et le revers de la médaille de la vie. La crise économique sera peut être une occasion douloureuse pour faire une lecture moins enthousiaste d’un développement sans fin. Je ne veux pas être pessimiste, mais je crois que nous devons reconsidérer notre joie de dire oui à tous les désirs de nos enfants. Des "non" les aideraient à grandir et à comprendre que la vie est faite de choses plus ou moins belles et qu’il est impossible d’exorciser les difficultés et les souffrances: vacciner les jeunes à cette réalité - sans devenir grincheux - peut les aider dans leur vie.