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23 giu 2022

La corsa all'idrogeno verde

di Luciano Caveri

In una stagione critica per la produzione dell'energia idroelettrica a causa di una clamorosa siccità, che deve allarmarci per le sue plurime conseguenze, è giusto gettare uno sguardo al futuro. Fra gli orizzonti più importanti, oltre ad entrare nella logica di non sprecare neppure una goccia d'acqua e stoccarla meglio con bacini in quota, bisogna essere pronti ad ogni innovazione nel settore energetico. E' necessario perciò finalizzare la produzione dell'idrogeno, che avrà uno sviluppo rapido dopo anni di attesa. Ricordo il contesto: l'energia idroelettrica prodotta in Valle d'Aosta è preziosissima anche anche per l'idrogeno verde. Com'è noto "l'idrogeno pulito" (senza emissioni di CO2) viene prodotto scomponendo la molecola dell'acqua in idrogeno ed ossigeno grazie agli elettrolizzatori. Questi ultimi, per attivare la reazione di elettrolisi dell'acqua, necessitano di corrente elettrica. E perché il processo sia "total green" l'energia elettrica deve essere prodotta da energie rinnovabili. L'idroelettrico produce energia elettrica rinnovabile ed assicura un funzionamento continuo, nelle 24 ore.

Che ormai i tempi siano maturi lo scrive con grande lucidità Philippe Escande su "Le Monde": «Les géants pétroliers "Total Energies" et "BP" s'engagent dans des projets gigantesque, et risqués, de production d'hydrogène à partir d'électricité renouvelable. Une bonne manière de réinvestir les énormes bénéfices qu'ils engrangent en ce moment». Così spiega l'editorialista: «Le groupe pétrolier français "Total Energies" a annoncé prendre une participation de 25 pour cent dans le gigantesque projet du conglomérat indien "Adani Enterprises", qui entend investir 50 milliards de dollars dans les dix ans à venir, afin de devenir un des premiers producteurs mondiaux d'hydrogène vert, c'est-à-dire produit à partir d'électricité renouvelable. Pour cela, il entend développer des capacités de production solaire et éolienne de 30 gigawatts (GW), soit l'équivalent de la moitié du parc nucléaire français. L'aventure commencera par une installation solaire et éolienne de 4 GW produisant de l'hydrogène destiné à la fabrication d'engrais». Ma anche un altro gruppo sta investendo: «Plus téméraire encore, la major pétrolière britannique "BP" a annoncé, ce mercredi 15 juin, qu'elle allait prendre 40 pour cent d'un projet australien ayant pour ambition de construire la plus grande centrale solaire et éolienne du monde, sur la côte ouest de l'Australie. Le projet sera d'une capacité de 26 GW et produira 1,6 million de tonnes d'hydrogène en 2030. Un chiffre vertigineux si l'on songe que la production mondiale d'hydrogène vert ne dépasse pas, aujourd'hui, les 600.000 tonnes, selon "Bloomberg" qui projette une multiplication par dix-huit, en dix ans, de la fabrication de cette molécule obtenue par électrolyse de l'eau». Infine: «La promesse derrière ces deux annonces est celle que porte l'industrie depuis qu'elle existe, la baisse des coûts, la multiplication des volumes et l'innovation qui l'accompagne, le tout sur fond d'urgence climatique. Mais la route est encore longue. Le projet australien est en gestation depuis 2014 et ne dispose pas de toutes les autorisations. Il est prévu qu'il occupe 6.500 kilomètres carrés, soit la superficie moyenne d'un département français avec ses panneaux solaires, et les écologistes s'inquiètent des ravages sur la biodiversité. Les initiateurs du projet australien s'imaginent déjà en premier exportateur mondial d'hydrogène vert à destination des voisins japonais ou coréens, ce qui nécessite de résoudre le casse-tête du transport d'une matière plus complexe à comprimer que le gaz naturel. Mais le coup est parti, et l'on ne va pas se plaindre que les bénéfices considérables que les compagnies pétrolières engrangent en ce moment, du fait de la hausse des cours, soient réinvestis dans des projets aussi révolutionnaires». Una sfida mica da ridere per la nostra "CVA", l'azienda elettrica valdostana, il cui futuro resta legato ad un quadro legislativo ancora in movimento e da seguire con attenzione. Anche le potenzialità dell'idroelettrico applicato all'idrogeno fanno del nostro patrimonio di acque e di impianti per la produzione un potenziale bel boccone anche per grandi gruppi internazionali come quelli citati, ma anche per grandi competitor nazionali a capitale statale. Un dossier spinoso in cui mettere assieme le regole di concorrenza e una risorsa economica fondamentale per una Regione alpina.