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08 gen 2013

Il brivido della follia

di Luciano Caveri

Giorni fa, in un villaggio del Vallese, Daillon, simile ad uno dei nostri Comuni e di mille altre località alpine, un tizio si è messo a sparare da casa sua con un fucile, ammazzando tre persone e ferendone altre. E' il "brivido della follia", che colpisce a casaccio e questo aggiunge elementi di preoccupazione in un mondo nel quale le persone colpite dalla malattie mentali, purtroppo per loro e per noi, ci sono. Mi ha colpito l'editoriale di Jean-François Fournier su "Le Nouvelliste", il quotidiano vallesano, esempio lampante di un'editoria locale che esprime meglio di altri i sentimenti che l'avvenimento ha creato in una comunità tranquilla. Scrive Fournier: «"Homo homini lupus est. L'homme est le pire ennemi de son semblable, ou de sa propre espèce". Plaute l'écrivait déjà en 195 avant J-C. Repris et commenté par Rabelais, Montaigne, Hobbes, Schopenhauer ou même Freud in "Malaise dans la civilisation". Preuve si besoin était que nos sociétés ont toujours perçu la menace individuelle. Le danger du loup. Pas celui qui rôde ou se tapit dans nos forêts, à l'orée des alpages. Mais l'autre, tout aussi solitaire, qui traîne ses colères silencieuses et ses douleurs secrètes dans la lumière de nos ruelles, sous les lampes des cafés, les néons des bureaux et jusqu'aux tables des amis ou de la famille. Cet autre marqué, mais que personne ne voit plonger aux frontières perméables de la psyché. Aucune civilisation cultivée, aucune nation forte ou fragile, aucune métropole richement dotée, aucun village à flanc de coteau ensoleillé, aucune famille normale n'est et ne sera jamais à l’abri d’une explosion hyperviolente. Certes, procureurs, enquêteurs, politiques, sociologues, journalistes et homme de la rue rivaliseront demain d'explications plus ou moins adéquates. Sur les armes à feu. L'armée. La psychiatrie. La solitude au temps des fêtes. L'encadrement de celles et ceux qui sont peu ou prou en rupture de société. La vérité du fait divers est plus crue et se passe d'analyses tarabiscotées. Parce que chaque jour, quelque part, très loin en Amérique ou tout près à Daillon, quelqu'un bascule dans la tuerie. Depuis les origines de l'humanité, "l'homme est un loup pour l'homme". Plaute avait raison. Même si on lui préfère encore Rousseau et sa "bonté naturelle de l'homme", un mythe pourtant plus que brinquebalant». E' vero che questo mito, pura illusione, traballa. E basta guardarsi attorno per capire come alla violenza che insanguina tanti fatti di cronaca si affianchi troppo spesso la follia. Talvolta, purtroppo, dietro l'angolo.