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17 mag 2009

L'abandon des montagnes

di Luciano Caveri

Il est extrèmement difficile, quoique fort intéressant, de s’imaginer dans le futur. On doit considérer trop d’éléments indéfinis et on risque de se tromper de manière évidente. De plus on vit dans un monde où tous les changements qui frappent la société et nos vies sont fortement accélérés, alors que dans le passé des générations entières, même chez nous, avaient une vie fondamentalement immobile. Chaque décennies, aujourd’hui, offre de nouvelles perspectives souvent difficiles à prévoir. Voilà la raison qui me fait dire qu’il n’est pas simple d’imaginer ce que sera notre région dans dix ans, figurez-vous donc dans un siècle. J’y réfléchissais par rapport à un thème qui m’est très cher. Dans une Vallée d’Aoste où la densité de population est extrèmement faible, mais c’est une donnée qui n’est pas réelle à cause de l’énorme partie du territoire impraticable et considérée inhabitable de nos jours (la perception a changé comme le prouvent les parties hautes des hameaux de beaucoup de communes), le phénomène de l’agrégation des valdôtains dans les alentours de la ville d’Aoste et dans les centres aux pieds des vallées augmente. C’est un fait qui n’a pas de précédents dans sa vastité et qui est encore plus important si aux données des résidences officielles on ajoute les cas de tous ceux qui, sans trop d’intérêt pour le centre de la ville et préférant les communes à proximité, maintiennent officiellement, pour des raisons de coeur, leur résidence dans leur Commune d’origine où ils se rendent rarement et où ils n’ont aucune fonction sociale ou civile.

Les données démographiques sont impressionnantes par rapport à la croissance zéro, c’est à dire aux décès qui dépassent les naissances et le phénomène est atténué par les nouveaux-nés dont au moins un des parents est étranger. On ajoute à cet appauvrissement du renouvellement de la population le déplacement interne: la grande majorité des valdôtains vivent autour du chef-lieu et la population des vallées diminue, notamment si on considère tous ceux qui - je pense aux grandes stations de ski - vont y habiter exclusivement pour des raisons de travail, notamment pendant les hautes saisons, sans avoir aucun lien avec l’identité traditionnelle de ces pays et avec une faible capacité d’intégration sociale. Autrefois cette intégration était garantie, alors que aujourd’hui on peut vivre en Vallée d’Aoste sans par ailleurs être intéressés par la communauté à laquelle on devrait appartenir. Cette dépersonnalisation s’ajoute au risque de désertification de quelques communes valdôtaines, où l’existence de la communauté est vraiment en difficulté et il suffit parfois de constater l’absence de jeunes et le grand nombre des personnes agées. Les villages se vident lentement, comme des arbres qui sèchent, et les localités sont privées de leur "nourriture", ce qui risque de faire disparaître, un de ces jours, les petites communes de notre vallée. Il s’agit d’une situation évidente, dont on parle peu pour une sorte de tabou, parce que ouvrir un débat sur ce thème pourrait donner l’idée d’une attitude destructive alors que, à mon avis, ouvrir les yeux est la seule manière pour réagir. Dans d’autres localités alpines, mais également sur d’autres montagnes, on en discute depuis longtemps pour éviter l’agonie de pays qui risquent la mort, comme les gens. Des contremesures existent - je pense aux nouvelles technologies pour les professionnels, au télétravail pour les employés, au besoin de logements qui pourrait pousser les familles à remonter les vallées - et elles doivent être analisées après avoir croisé les données prévisionnelles dont nous disposons et qui peuvent, sincèrement, nous faire craindre le pire. Y penser trop tard serait se résigner aux faits.