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17 feb 2017

Le problème des hommes

di Luciano Caveri

E' sempre molto importante che le citazioni tratte da grandi personalità che marcarono il Novecento in Valle d'Aosta non diventino orpello retorico, ma siano pensieri viventi, purché - attraversando i decenni ed essendo espressione di epoche diverse - ci consentano di andare al nocciolo contemporaneo di certe riflessioni, essendo ormai sfrondate da certe polemiche contingenti e datate. Assurgono, invece, nella secchezza rimasta rispetto certe vicende del momento, nella loro essenzialità, come opinioni che finiscono per avere un valore generale, direi morale. Così, in questo strano periodo della nostra Autonomia, pieno di problemi e con autostima sottozero, ricevo - per un caso benevolo - una riflessione di un amico di Saint-Vincent, che mi ha chiesto tuttavia di mantenere l'anonimato, e così ve lo propongo.

Le problème des hommes Nel 1947, a guerra conclusa, la Valle d'Aosta cercava faticosamente di rialzarsi e di ricostituire l'apparato politico, amministrativo regionale e comunale. L'abbé Joseph Bréan «...personaggio carismatico, trascinatore di folle e figura di primo piano dell'autonomismo intravisto soprattutto come ideale di libertà»(Lin Colliard), affidava alle pagine del "Pays d'Aoste", questi pensieri che propongo senza ulteriori commenti e che invitavano i cittadini a meditare sulle scelte da compiere per dotarsi di persone adatte all'amministrazione locale e regionale. Lo scritto è dotato di una straordinaria attualità. «(…) De nos jours, comme hier, comme toujours, des problèmes graves et urgents demandent une solution. Selon que cette solution sera bonne ou mauvaise, les peuples seront dans la joie ou dans la tristesse, dans la prospérité ou dans la misère, dans l'ordre ou dans le désarroi. Ceci, soit qu'il s'agisse de l'humanité considerée dans son ensemble, soit qu'il s'agisse de chaque pays, pris en particulier. La solution des autres problèmes dépand ordinairement de la façon dont on résout le problème fondamental: le problème des hommes. Pour un pays le manque d'hommes est un des plus graves revers. Se procurer des hommes, voilà un problème! Problème grave. Des hommes, disons-nous. Il existe des individus, qui ont barbe et moustaches, mais qui sont incapable de penser avec leur tete, de vouloir avec leur volonté; ils sont toujours pret à suivre ceux qui gueulent plus fort. Ce ne sont pas des hommes, mais des roseaux agités par le vent. Il existe des individus qui semblent se dévouer au bien public; en réalité, ils cherchent à satisfaire leurs ambitions et leurs passions déréglées. Ambition des titres. Ambition des décorations. Ambition des places. Ambition du pouvoir. Passion des richesses. Passion des sens. Ce ne sont pas des hommes, mais "des cœurs ou pourrit un secret". Il existe des individus plein d'eux memes, sans rudemente et sans énergie, incoscients de leurs devoirs et de leurs responsabilités... Ce ne sont pas des hommes, mais "des vieillards pareils à d'affreux enfants". Il existe des individus qui disent une chose et en pensent une autre. Ce ne sont pas des hommes, mais des hypocrites. Il existe des individus qu'en parlant à Martin, ils s'accableront de flatteries et mepriseront Jean. Ce ne sont pas des hommes, mais des vulgaires finassiers. Il existe des individus qui spéculent sur la betise de ceux qui se laissent emballer... Ce ne sont pas des hommes, mais des traitres. Il existe... Mais à quoi bon continuer notre énumération? Mieux vaut la laisser inachevée. Disons tout, en un mot: paraitre ne suffit pas, il faut etre homme.(...) Voilà pourquoi, pour ce qui regarde notre pays, la Vallée d'Aoste, nous croyons pouvoir et devoir dire qu'on ne travaillera jamais trop pour la formation civique, sociale, politiche, morale de nos populations. "Il y a chez les hommes modestes (tel que nos montagnards) une étincelle prete à devenir une flamme". Il faut que cette étincelle soit alimentée, guidée et développée par des maitres avisés, honnetes, capables, digne de confiance (...) Car il nous faut des hommes (nous disons des Hommes) pour revetir les fonctions publiques...".

Abbé Joseph Bréan, 1910-1953 (in "Le pays d'Aoste", 1947)